mercredi 19 janvier 2011

L'hiver avant l'hiver.

J'ai été inspirée par la sortie du nouveau numéro Collections de Vogue Paris et saute donc sur l'occasion de poster l'éditorial publié dans celui de la saison dernière, photographié par David Sims et duquel Iselin faisait bien évidemment partie. Elle y était également entourée par Freja, Aline, Daria, Joan, Monika, Crystal et Frida.






J'aime en général énormément ce genre de séries de photographies longues, prises et en studio et au milieu de divers paysages, car elles permettent aux mannequins de déployer tout leur talent d'actrice et leur polyvalence. En effet, celles-ci doivent s'adapter aux différentes marques auxquelles qu'elles sont demandées d'incarner le temps d'un cliché, elles ont également l'opportunité de varier leurs poses et expressions afin de transmettre des émotions variées suivant les tenues qu'elles portent et les endroits où elles ont été photographiées ; bref, c'est une occasion en or pour elles de révéler le caméléon qui se tapit en elles (ou pas), tout en pimentant l'ensemble pour nous faire oublier la tentation de passer des pages - car oui, prendre le temps de scruter 68 photographies si chacune d'entre elles se ressemblent n'est pas forcément le passe-temps le plus distrayant au monde.

Pour être sincère cependant, je dois avouer ressentir des sentiments relativement mitigés vis à vis de la performance d'Iselin. Elle qui peut si savamment alterner entre énergie débordante et quiétude solennelle ; pureté candide et férocité imposante ; élégance désinvolte et flamboyance m'as-tu-vu semble tout simplement lasse ici, et ce tout le long de l'éditorial. Elle n'apparaît pas comme avoir fait de gros efforts d'expressivité et se tient juste devant l'objectif, parfois esquissant de jolies poses délicates, à la valeur quelque peu introspective, comme sur les clichés cinq, sept et neuf - ce qui reste insuffisant pour me faire me répandre en éloges ininterrompues. Dans ce cas également, tous les critères ont intérêt à être pris en compte et analysés - le manque de versatilité d'Iselin à travers ces photographies est-elle due aux instructions qu'elle fut donnée par le photographe ou à son manque de motivation à elle? Personnellement - et un peu malgré moi - je pencherais vers la seconde position. En effet, en me replongeant dans ses collaborations passées avec David Sims et en étant attentive aux autres images de cet éditorial, je me suis rendue compte que ce dernier tend souvent à pousser ses modèles au maximum de leur capacités et à leur permettre d'asperger la caméra d'énergies diverses et nombreuses ; en gros, ils ne les cantonnent pas à un rôle unique mais leur offre la totale liberté d'alterner entre différents personnages.

Si mes mots ne vous parlent pas, voici en images ce que j'attendais de la part d'Iselin et ce dont elle est amplement capable :

Freja par David Sims dans "Mode Mode Mode" - Septembre 2005 

Freja par David Sims dans "L'hiver avant l'hiver" - Septembre 2010

Et puisque tout bien considéré, il est inutile de s'éterniser sur le passé (à quoi bon ce blog me diriez-vous? moi-même il m'arrive de me le demander...), il n'y a plus qu'à espérer que le prochain éditorial Collections sous les commandes d'Emmanuelle Alt laissera Iselin apparaître et nous la dépeindra comme fidèle à elle-même, c'est à dire faisant étalage de son talent incommensurable sans aucune retenue! En attendant, je vais vous gâter et offrir à vos yeux un avant-goût des petites merveilles photographiées par Mario Sorrenti qui se cachent au sein des pages du numéro de ce mois-ci, et qui sont dignes d'être qualifiées d'oeuvres d'art :

Natasha - Sasha - Freja

Natasha - Freja - Daphne & Saskia

Daphne & Saskia - Daphne - Joan

source : scanned by me ; scanned by Kanna @ tFS

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