dimanche 16 janvier 2011

Il y a une première fois à tout...

et si c'est réellement le cas je veux une couverture Vogue Italia en solo pour Iselin dans les mois qui viennent. Mais en attendant je vais commencer par apaiser mes exigences en me délectant de la sublime campagne Chloé Printemps-Été 2011, dans laquelle Iselin tient compagnie à Malgosia Bela - ma mannequin favorite au côté d'une de mes favorites donc ; ajoutez Freja et je suis bonne pour massages cardiaques, traitements anti-épileptiques etc. 




Je dois avouer ne pas être incroyablement inspirée par ces clichés, quoique je ne puisse m'empêcher de les dévorer des yeux et d'en scruter tous les angles afin de mettre la main sur un minimum de substance à interpréter, analyser, disséquer... tel que j'aime tant le faire ; et également parce qu'ils sont indubitablement beaux à regarder, tout simplement. Malgosia est une des mannequins dotées des traits les plus classiques et harmonieux, tandis qu'Iselin - il est inutile de le préciser je suppose - a un visage des plus radieux selon moi, surtout lorsqu'elle sourit avec tant de non-retenue que sur la troisième photographie. Mais enfin beauté n'est pas toujours synonyme de profondeur, et vice-versa : la laideur peut-même s'avérer plus stimulante mentalement. Non pas que j'attribue cette dernière réplique à Iselin, loin de là.

Ce que je peux sûrement apprécier à propos de cette campagne est à quel point elle remplit son rôle en tant que campagne : c'est à dire montrer les vêtements sous un angle flatteur et les rendre désirables aux yeux de potentiels consommateurs. Ce que cette collection a le plus évoqué en moi est, d'une manière relativement inexplicable, une sorte de perfection clinique, de pureté exagérément immaculée, de rigueur presque monacale. Je ne sais pas exactement comment définir ce sentiment, et c'est certainement dû à un combiné entre les coiffures et le maquillage du défilé, ainsi que les vêtements en eux-mêmes : la dominance de couleurs délavées et d'ensembles unis, les coupes sévères etc. Or selon moi, une collection ou bien un éditorial ont plus de chance de s'imprimer dans les mémoires si elles sont relevées d'une imperfection idiosyncrasique.

Néanmoins, ces clichés dégagent une certaine énergie, une vibrance qui ne sont pas uniquement dûes aux grands sourires généreux des mannequins mais également à l'impression de mouvement comme sur la photographie quatre, ou à la concentration qui s'échappe du regard d'Iselin sur la photographie six. A vrai dire, et malgré toute l'admiration que je lui porte, Malgosia me semble être la moins vivante entre les deux, et la moitié des images sur lesquelles elle apparaît ne sont pas très effectives.

Dans tous les cas il est plaisant de voir que malgré les apparitions sporadiques d'Iselin sur les podiums d'Hannah MacGibbon, elle parvienne tout de même à sécuriser sa part du gâteau ; si l'on se fie aux hypothèses que j'ai avancé dans l'article précédent, il ne serait pas non plus ici déroutant que David Sims soit rentré pendant un moment dans la peau d'un directeur de casting et ait sélectionné Iselin, vu la fidélité qu'il lui a témoigné, surtout cette année (je reviendrai sur leur collaboration dans un article prochain.) Puisqu'il est absolument inutile que je continue à écrire juste pour prolonger cet article et masquer mon manque évident de choses à énoncer, je vais vous laisser avec une petite rétrospective de tous les looks Chloé qu'Iselin a présenté depuis le début de sa carrière et à travers les saisons, malgré le passage de Phoebe Philo à Hannah MacGibbon en tant que créatrices.

Spring Summer 2005 - Fall Winter 2005

Spring Summer 2006

Spring Summer 2010 - Fall Winter 2010

source : scanned by me ; tFS ; vogue.it

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